Inda

Si seulement tu pouvais rester un peu plus longtemps…

        

Rico et moi à la boutique lors d'une de nos pauses
Rico et moi . Crédit photo : Inda ETOU

Mon cher Rico,     

Je sais que tu ne liras jamais ce billet mais je tenais à l’écrire.       

Aujourd’hui, je ne vois pas d’autres moyens de dire combien tu m’étais cher. On s’est connus grâce à Michel. Je me rappelle encore que tu étais choqué par la moindre once de timidité dont je n’ai fais preuve. Cette première rencontre, tu me la rappelleras encore il y a deux ans et tu me diras : « T’étais une vraie folle ». Pour toi, ce n’était pas un reproche mais plutôt un compliment. Michel, Constant et toi, passions des heures au portail de Constant à discuter et à rire de tout. Aujourd’hui ton rire, ton sourire partent avec toi. Il y a onze ans qu’est née cette amitié qui ne cessera de grandir au fil du temps même quand je partirai de Lomé pour y revenir des années plus tard.

Jeudi, à 0h55, ce message de Kekeli dans lequel je lisais : « Tu as appris pour Rico ?» fut un coup dur. Ma première réponse a été « Quel Rico ?». A l’annonce de la nouvelle, mon corps et mon cerveau se refusaient de croire ce qui se passait.  Je ne pouvais pas, non je ne voulais pas y croire. Entre sanglots, bouffée de chaleur et mains moites tremblantes, je me refusais de croire à une si terrible nouvelle. J’aurai tellement voulu, que ce soit une erreur ou une fausse information et que tu n’aies pas pris cette route ce soir-là. Rico, tu pars sans que je puisse te dire un dernier aurevoir, sans que nous puissions rire ensemble une dernière fois. 

Les plats d’attiéké et la bouteille de cocktails de fruits que nous partagions souvent à midi, les repas au restaurant universitaire, sont des souvenirs lointains mais sincères qu’il me reste de toi… Avec qui partagerai-je désormais ces moments quand je rentrerai pour les vacances ?

Avec qui vais-je sillonner Lomé pour prendre ces belles photos qui m’ont permis d’écrire le billet « Les clichés de Lomé ma ville natale » ? Tous les jours nous parcourions la capitale pour des clichés. J’entends encore ta voix me disant :

« Ah mais j’adore ton objectif 70-300 car il permet de faire de très belles photos portrait avec de beaux flous derrière. Il faut que je m’achète un appareil photo professionnel car je me découvre une passion pour la photographie ».

La photographie, c’était notre truc. Ce saut sur le Wharf, me revient toujours en mémoire.   

Ces pauses déjeuner entre midi et deux et ces journées que je passais à la boutique, elles n’existeront plus. Désormais je ne t’appellerai plus Djidoula et tu ne m’appelleras plus Afi. Et ce sourire que tu affichais toujours même quand on galérait et qu’on n’avait rien, je n’y ai plus droit. Je ne t’ai jamais entendu te plaindre. Tu ne m’as jamais refusé un service et même quand tu étais occupé, je pouvais compter sur toi pour m’insérer dans ton agenda.

Aujourd’hui mon cœur est meurtri de savoir que t’es parti sans réaliser aucun de ces projets dont on discutait souvent. Tu nous laisses avec tellement de questions : Gaël m’a demandé pourquoi cela est arrivé. Nicolas s’est posé la question de savoir pourquoi tu n’as pas choisi de dormir là où tu étais au lieu de vouloir rentrer avant le couvre-feu. Moi, je me demande comment on peut partir ainsi dans la fleur de l’âge et de cette manière ? Comment, ta mère, ton père, ta tante, tes frères et sœurs arriveront à supporter ton absence ?

Personne n’a des réponses à toutes ces questions et comme c’est le cas dans ces situations, on se dit que c’est la volonté du Tout Puissant. Pour expliquer cette fatalité, on s’en remet à une force qui nous dépasse. Je me sens tellement désarmée fasse à cette dure réalité et sache que même si je n’ai pas pu te voir une dernière fois, je te porte dans mon cœur. Tu demeures toujours un vrai frère mon Rico.

Adieu et j’espère que tu es en paix où que tu sois petit ange.

A tous mes amis qui sont partis trop tôt, dans la fleur de l’âge, je ne vous oublie pas. Sika, Marc, Manassé, Sylvia, Michaël… vous restez à jamais dans mon cœur.


Togo : La musique et l’identité culturelle en 60 ans d’indépendance

Coucou les amis, aujourd’hui mon pays, le Togo, fête le 60eme anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Et pour moi, l’indépendance n’est pas seulement politique mais passe également par la culture. Je vous propose de faire un petit tour de la musique togolaise de 1960 à aujourd’hui et de parler de la place de l’identité culturelle dans la musique togolaise d’aujourd’hui. Notons que dans ce billet, j’ai choisi de parler uniquement de la musique urbaine togolaise afin de réduire mon champ. Ainsi dans ce billet, le terme musique togolaise désigne la musique urbaine.

– Qu’est-ce qu’une musique urbaine ?

Né aux Etats-Unis vers 1980, le terme « Urban Music » apparaît dès lors que la musique afro-américaine avait commencé à respecter les formats radios[1] et était créée à l’aide d’instruments digitaux[2]. Les rythmes étaient proches de la musique pop[3]. Elle devient ensuite un style musical hybride qui sera « […] le phénomène des années 1990 en matière de musique commerciale […] »[4]. Dans l’industrie musicale américaine, la catégorie « Urban » est utilisée pour désigner le rhythm’n’blue, la soul et la musique populaire afro-américaine contemporaine[5].

La musique urbaine s’est peu à peu répandue à travers le monde. Ainsi, « bien qu’elle soit née de la culture musicale afro-américaine et que les principaux événements qui ont marqué son évolution rapide aient eu lieu, pour la plupart, aux États-Unis, la musique urbaine a aujourd’hui une portée internationale »[6]. L’expression a évolué et regroupe des genres musicaux tels que la soul, l’Acid Jazz, le Rhythm & Blues (R’n’B) contemporain, et le hip-hop qui a permis de commercialiser un mode de vie.

– Les années 60 : un élan de la musique togolaise émergente et en voie de professionnalisation

En 1960, année d’indépendance de la majorité des pays africains, les nouvelles nations entamaient le processus de reconstruction. L’objectif : devenir des États avec une gestion autonome de leurs affaires politiques, économiques et culturelles… À cette époque, le plus important dans l’immédiat pour les gouvernements africains, fut les affaires politiques, économiques et militaires. Il semblait que les affaires culturelles étaient considérées comme moins importantes.

Toutefois dans certains pays comme le Sénégal, le gouvernement a su autant prioriser la culture que les autres affaires de l’État. Ainsi, le pays de la Teranga[7]  fut le seul pays de l’Afrique de l’Ouest à organiser le Festival mondial des arts nègres à Dakar à partir de 1966. Ce festival se voulait une plateforme d’expression des artistes africains et une passerelle qui permettrait leur rayonnement au-delà du continent. Bella Bellow[8], vedette et reine de la musique togolaise disparue en 1973, a obtenu une consécration internationale après sa participation au premier Festival mondial des arts nègres.

En 1969, Bella Bellow est l’une des rares artistes africaines de l’époque à accéder à la mythique scène de l’Olympia à Paris où elle participa à la Nuit de la fraternité en hommage à Martin Luther King[9]. La même année, elle est sélectionnée pour représenter le Togo au quatrième festival de la chanson populaire à Rio de Janeiro, au Brésil. Surnommée « la blueswoman africaine », elle participa à des émissions radiophoniques (Pulsations, Discorama…)[10]. Elle se fait remarquer par de grands noms de la musique en Afrique comme Miriam Makéba et Manu Dibango. Avec ce dernier elle préparait, avant sa mort en 1973, une tournée aux États-Unis. Bella Bellow fit des prestations à Cotonou, Ouagadougou, Abidjan, Bamako, Dakar, Douala, Libreville, Yougoslavie, Brazzaville, Kinshasa, Athènes, Split, Bonn, Belgique, aux Antilles (Guadeloupe et Guyane). Son œuvre a été reprise par plusieurs artistes notamment Angélique Kidjo, Akofa Akoussah, Reniss, Tunisiano.

Des années 1960 à 1990, le Togo, malgré une politique qui se focalisait peu sur la culture, était au-devant de la scène internationale. Outre Bella Bellow, des artistes comme Akofa Akoussa[11], Afia Mala[12], King Mensah[13], Jimi Hope[14]  et d’autres faisaient la fierté du pays et étaient des porte-flambeaux de la musique togolaise. Pendant la même période, en 1962, des labels togolais de disques ont vu le jour dont le label Akue de Gérard Akueson ancien instrumentiste (batteur), manager et producteur. Son label a produit plusieurs stars du continent à l’instar de Bella Bellow, et de l’artiste béninois GG Vikey. Le label deviendra en 1982 Bade Stars Music puis en 1994 Akueson Worldwide.

Cependant, depuis les années 2000, de nouvelles tendances musicales ont pris d’assaut l’Afrique. Certains de ces nouveaux rythmes issus de la mondialisation seront regroupés dans ce qu’on appellera la musique urbaine. Ces mêmes années ont été marquées par l’arrivée du numérique dans l’environnement social et sur le marché musical togolais, avec les Compact Discs puis les ordinateurs.

–       Les années 2000 : les débuts de la musique urbaine au Togo

Depuis les années 2000, le marché musical togolais a été envahi de musiques urbaines internationales venant notamment de la Côte d’Ivoire, du Nigéria, de la France et surtout des Etats-Unis. Ainsi, pendant dix années (2001-2011), les musiques les plus écoutées au Togo sont celles de Magic System, 2Face, P-Square, Beyonce, Jenifer Lopez, R-Kelly, le groupe Westlife, Kelly Rowland, Nellly, Aaliyah, Lorie, Corneille, La Fouine… Au cours de la deuxième moitié de cette décennie, des artistes togolais ont commencé à suivre cette nouvelle tendance musicale qui conquérait le public. C’est de cette manière qu’est née la musique urbaine togolaise.

Dès lors, on voit naître des artistes qui s’illustrent dans le Rn’B et le rap. Ce fut l’époque d’Ali-Jezz, Wedy, Small Popy[15], Black Joe, Eric MC, les groupes Wezepe, The Seeds, 100Papiers, Maniac Team, Phenix…  Souvent issus de leur environnement immédiat ou de leurs expériences personnelles, certains thèmes abordés par les artistes ont pour but le changement de comportement. D’autres ont pour unique vocation de faire danser les mélomanes. Depuis plus de quatorze années, le pays se fait connaître à travers le groupe Toofan arrivé sur la scène musicale en 2005. Après avoir conquis le marché international, il reste actuellement l’unique groupe musical togolais qui connaît un réel succès. Plusieurs artistes font la fierté du Togo mais, peinent à se faire connaître à l’étranger.

Peut-on penser que ce décollage difficile de la musique togolaise est dû, entre autres, à un manque d’identité culturelle ?

Vous serez-peut-être surpris mais moi je dirai sans hésiter : oui ! En effet, les artistes togolais à succès international se font davantage rares sur la scène musicale. La nouvelle génération d’artistes togolais mise, selon moi, de moins en moins sur le message à véhiculer et sur le brassage de rythmes musicaux. Ainsi, du tam-tam, en passant par les castagnettes, la guitare et le piano, les artistes togolais devraient davantage choisir de revisiter les répertoires traditionnels. Je pense que la tendance devrait être au métissage des sonorités.

– La musique togolaise et l’identité culturelle
Identité culturelle
Le tam-tam : instrument de musique africain

L’expression de l’identité culturelle peut passer par plusieurs activités artistiques dont la musique. En effet, la musique entretient une relation étroite et réciproque avec l’identité culturelle du groupe dans lequel elle prend naissance. Certaines musiques sont« l’expression d’une appartenance nationale ou ethnique ; elles se posent comme emblèmes et peuvent être perçues comme des stéréotypes marquant la collectivité d’où elles sont issues »[16].

A partir de cette définition, l’on comprend qu’au sein de chaque société ou communauté, on distingue une culture particulière qui peut considérablement influencer un artiste dans la création de son œuvre. Ce constat se vérifie surtout dans le secteur musical, car même si les instruments de musique peuvent se ressembler, la langue, la danse, les gestes, le rythme diffère d’un groupe social à un autre.

Ainsi, au Togo, la musique en pays Kabyè n’est pas la même que celle chez les Ewé, les Mina, les Ouatchi, les Tamberma ou les Kotokoli, toutes des ethnies au sein du même pays. C’est ce qui justifie cette phrase de Manu Dibango « Il n’existe pas une musique africaine mais des musiques africaines et des artistes d’origine africaine »[17]. Cependant, l’être humain n’étant pas un être statique, son évolution, les changements de son environnement, ses voyages, ses découvertes et toutes ses nouvelles expériences viennent s’ajouter aux influences de sa société. Ce constat est davantage réel avec la mondialisation. Nous pouvons noter l’exemple du secteur musical dans lequel la naissance de certains styles de musiques hybrides est due à l’influence artistique immédiat ou extérieur subies par des artistes. 

Au Ghana, le style musical hiplife est par exemple né d’un mélange d’instrumental, de musicalité, de rythme et d’esthétiques issus du hip-hop et du highlife. Les artistes ghanéens pour créer le hiplife, y ont également ajouté des proverbes et des traditions orales afin de donner une particularité au style et de permettre une reconnaissance de celle-ci parmi plusieurs autres styles[18]. Au Togo, il se pose un réel problème de l’identité de la musique. En effet, certains artistes de la Côte d’Ivoire, du Congo et maintenant du Nigéria ont su conquérir l’Afrique et les autres continents avec des genres comme le Coupé Décalé, le Zouglou ou le Soukouss. Ces musiques, perçues comme des produits issus d’une société ou d’un contexte particulier sont vecteurs d’une affirmation identitaire. Dans un souci commercial, les artistes togolais adoptent parfois ces styles.

La musique togolaise devrait être l’un des moyens les plus efficaces pour exprimer d’où l’on vient même si parfois l’ouverture à diverses influences peut être profitable. Il s’agit ici de savoir vivre la mondialisation sans pour autant perdre de vue d’où l’on vient. Le problème fait objet de débats entre les acteurs du secteur. Ces derniers jugent alors que dans le cas de la musique urbaine, plus de variétés axées sur un style propre au Togo pourrait ouvrir d’autres horizons à la musique togolaise. Pourtant, l’inquiétude ne se situe pas uniquement au niveau de l’identité de la musique togolaise mais également de sa diaspora. Celle-ci semble ne pas être dynamique même s’il existe certaines associations. La diaspora est un groupe, appartenant à une même communauté nationale, qui vit sur des territoires différents mais qui continue à entretenir des liens puissants et transnationaux[19].

L’internationalisation de la musique togolaise n’est pas uniquement liée à l’identité de cette musique mais également à la réaction de la communauté togolaise à l’étranger qui devrait amener sa musique vers les autres nationalités. Près de 2 millions de Togolais vivent hors du territoire national [20] contre 7,6 millions vivant sur le territoire national[21]. S’il existe une Direction des Togolais de l’Extérieur (DTE), créée par décret N°2005-118/PR en date du 29 décembre 2005, elle n’est pas effectivement représentée à l’étranger car cette direction a ses locaux au sein du Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Togolais de l’Extérieur. L’une des missions de la direction est la mobilisation de la diaspora togolaise pour le développement socio-économique du pays. La culture étant un secteur à fort potentiel social et économique, il est donc important de réfléchir sur la place de la diaspora dans le rayonnement culturel du pays à l’international.

D’autres problèmes sont également à la base de cette méconnaissance, ces dernières années, de la musique urbaine togolaise. Selon moi, elle résulte aussi d’une quasi-inexistence d’une industrie culturelle bien structurée, de l’accès difficile à internet et d’une absence d’une politique culturelle efficace. Cependant, je ne vais pas développer ces points dans ce billet, de peur de vous faire lire encore plusieurs pages (rires). Je vous propose donc d’en parler dans un prochain billet et je souhaite à tous mes compatriotes une très belle fête de l’indépendance !

Prenez soin de vous et à très bientôt !


[1] Les formats radio ne devaient en général pas excéder 3 ou 4minutes.

[2] La création était faite avec des boîtes à rythmes, des synthétiseurs et d’autres instruments électroniques.

[3] Régis Meyran, « Les musiques urbaines, ou la subversion des codes esthétiques occidentaux. », https://www.espacestemps.net/, 27 janvier 2014.

[4] Musique urbaine | l’Encyclopédie Canadienne, https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/musique-urbaine-1, (consulté le 1 juillet 2019).

[5] Urban contemporary music | music, https://www.britannica.com/art/urban-contemporary-music, (consulté le 1 mars 2019).

[6] Musique urbaine | l’Encyclopédie Canadienne, https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/musique-urbaine-1, art cit.

[7] Le Sénégal est également connu sous le nom de « Pays de la Teranga »

[8] Bella Bellow (1er janvier 1945 – 10 décembre 1973) est une chanteuse togolaise née à Tsévié (au sud du Togo). Elle est une des rares artistes africaines de son temps à avoir presté sur la scène de l’Olympia. En avril 1966, elle participe au premier Festival mondial des arts nègres à Dakar au Sénégal. Source : <http://www.afrik.com/musik/bella-bellow/artiste/184> mis à jour le 29/11/2016 à 17:06 (consulté le 29 novembre 2018 à 21h25)

[9] Ibid.

[10] Ibid.

[11] Julie Akofa Akoussah (12 avril 1950 – 24 avril 2007) est un auteur, compositrice, interprète togolaise. Elle a partagé la scène du premier Festival mondial des arts nègres à Dakar avec Bella Bellow. Source : <http://www.julie-akofa.tg/bio.html> (consulté le 03 décembre 2018)

[12] Afia Mala, auteur, compositeur, interprète togolaise a reçu en 1984, le Prix Découverte RFI pour sa chanson « Ten Homte » (La Terre noire),  <http://www.afiamala.com/index.php?option=com_content&view=article&id=67&Itemid=80> (consulté le 03 décembre 2018)

[13] King Mensah est un artiste togolais également appelé « La voix d’or du Togo ». Il s’illustre dans la musique traditionnelle et est l’un des artistes les plus populaires du pays. Il a su exporter sa musique au-delà des frontières et a obtenu plusieurs prix dont celui du meilleur artiste traditionnel africain au prestigieux Kora Awards en 2004.

[14] Jimi Hope est un auteur-compositeur, chanteur de blues et de rock n’roll. Il est également artiste peintre.

[16] Civilisations.ca – Résonance – Musique et identité, https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/arts/resonance/res5_10f.html, (consulté le 3 septembre 2019).

[17] Ibid.

[18] Alice Aterianus-Owanga, « Rap Studies in Africa. Revue analytique de la littérature sur le rap en Afrique depuis les années 2000 », Volume ! 13 décembre 2017, 14 : 1, p. 7‑22.

[19] Claire Dubus, « II. Musiques urbaines… », Les Cahiers d’Afrique de l’Est / The East African Review, 1 avril 2010, no 43, p. 42‑114.

[20] Togo : un Haut Conseil pour une diaspora plus impliquée dans les affaires du pays – RFI, http://www.rfi.fr/afrique/20190703-togo-nouvel-organisme-une-diaspora-plus-politique, (consulté le 3 septembre 2019).

[21] Togo – Vue d’ensemble, https://www.banquemondiale.org/fr/country/togo/overview, (consulté le 4 janvier 2020).


Musique togolaise : le bluesman Jimi Hope n’est plus

(Ce billet-hommage est co-écrit avec Roger Mawulolo )

Evacué sur Paris en France suite à une maladie, Jimi Hope, le rocker, bluesman, sculpteur et peintre togolais ne reverra plus son cher pays le Togo. Il a passé ses instruments à gauche dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 août. L’émotion est grande.

Jimmy Hope – Crédit : rfi.fr © Pierre René-Worms/RFI

 Agbébavi [Inda]

Le titre est évocateur : « Le souci de vivre ». Cette chanson est d’ailleurs la préférée de Roger et moi. Je me suis juste prononcée la première lors du choix. Lol. Une petite traduction puis je vous explique pourquoi je la trouve si particulière :

Le temps des belles choses ne passe jamais, la seule chose dont nous devons nous soucier est de vivre. C’est ma grand-mère qui me l’a dit avant de me quitter. Elle a dit : « Il y a un temps pour les souffrances et un temps pour le bonheur. » Elle a dit : « Aussi loin qu’un pays soit, il ne pourra être visité que par un être humain. Même s’il fait chaud dans une chambre, ce n’est qu’un être humain qui peut y vivre. L’on ne peut se jeter dans le feu à cause du froid. »

C’est beau n’est-ce pas ? Voire poétique !

Je pense que cette chanson dont les paroles traversent le temps fait partie des meilleures de Jimi Hope. Elle ne peut être résumée en un seul mot mais si j’étais dans l’obligation de le faire, je dirai qu’elle parle d’espoir. La réussite se construit, c’est un processus et baisser les bras lorsque les difficultés pointent le bout de leur nez n’est pas envisageable. C’est cette vérité qui est si bien agencée dans « Agbébavi » au travers de belles tournures de phrases, d’expressions sages avec en fond un mélodieux mariage de guitare et d’harmonica joués par l’artiste. La simplicité de la chanson, la voix rauque de Jimi, tout cela fait un cocktail qu’on ne peut se lasser d’écouter.

Souvent lorsque des amis et moi organisons de petites retrouvailles ici et que nous avons une guitare sous la main, cette chanson fait partie de celles que nous fredonnons. Le fait qu’elle soit chantée dans une langue traditionnelle togolaise (l’Ewé), que la musique soit si douce et que les paroles soient sages et si belles nous plonge un instant dans une bulle, nous rend nostalgiques et nous rappelle notre pays. Ce n’est pas tout, « Agbébavi » nous renseigne également sur la sagesse des personnes âgées, leur importance et la place particulière qu’occupe l’oralité dans notre société africaine. Ce sont deux générations qui communiquent dans cette chanson !

It’s too late [Roger]

Dans ce morceau Jimi Hope illustre bien l’adage disant que celui qui n’a pas encore traversé la rivière ne peut se moquer de celui qui se noie. Il l’explique avec l’image de la taille du groin du porc et de la mâchoire du caïman. Leurs petits qui demandent à leurs parents pourquoi ces membres sont aussi longs. Ce qu’ils ne comprendront que plus tard, lorsqu’ils auront le même âge, que cela est inné à leur race.

Le titre de cette chanson était devenu une véritable réplique à beaucoup de questions à l’époque. Dès que vous posez une question à un interlocuteur et que vous étiez un peu en déphasage ou en retard, l’on vous répondait « It’s too late ». Même lorsque vous pensiez courtiser une fille et que son cœur est déjà pris, l’on vous renseigne par « It’s too late ».

Cette chanson nous enseigne qu’il ne faut jamais se moquer de la condition de ses propres parents ou de sa propre famille lorsque l’on croit qu’ils n’ont pas fait assez que ce soit sur le plan matériel, moral ou social. A terme, nous pourrions tus être confrontés au même problème. Et cette expression « It’s too late » comme mot de fin.

La moralité de la chanson est de prendre le soin de bien analyser la situation des autres et la nôtre avant d’émettre des jugements. Ce qui nous permettra d’anticiper notre propre condition pour l’avenir. Mieux l’on saura ce qui est immuable ou non.

Agbébada [Inda]

Agbébada ou « la mauvaise vie ». Voilà une autre chanson de l’artiste que je ne me lasserai jamais d’écouter. Ce qui fait des titres de l’artiste des œuvres intemporelles sont ses vérités et ses paroles pleines de sens et le titre Agbébada ne déroge pas à cette règle. Cet hymne à la paix nous appelle à penser nos actes avant de les poser car la vie est courte. Eh oui ! La vie est très courte et il en a été touché en nous quittant à l’âge de 63 ans.

Voici les principales paroles de ce morceau : « Que la mauvaise vie disparaisse et que la lumière éternelle nous vienne ! Qu’elle nous vienne ! Méchants, pensez à demain, la mort existe. Croyant, où es-tu, où est ta foi ? C’est pitoyable. La mort existe, faites attention. »

Cette chanson retentit plus que jamais comme un avertissement et un conseil dont nous devrons nous rappeler lorsque nous posons nos actes. Ce que Jimi véhicule dans cette chanson peut se résumer en cette phrase : « Vanité des vanités, tout est vanité ». Il ne sert donc à rien d’être méchant et de se croire tout puissant lorsque nous savons que nous finirons sous terre peu importe notre statut social ou notre puissance. La chanson clame la paix et l’amour entre tous. Même si l’instrumental est souvent privilégié dans ses chansons, Jimi Hope a écrit des textes profonds et pleins de sens.

I can’t take it [Roger]

A l’époque, nous n’avions même pas besoin de comprendre le sens de cette chanson car elle était totalement en anglais. Pourtant nous l’avons tous aimé et chanté à tue-tête. Elle était la chanson de la célèbre émission « Télé Loisirs » qui passait sur la chaîne nationale, la Télévision Togolaise (TVT). En ces temps, il n’y avait pas foison de chaînes de télévision et Internet.

Dès que ce générique était lancé, beaucoup de personnes se rassemblaient dans la cour de notre maison. Et notre poste téléviseur était placé alors dans la cour pour que tout le monde puisse suivre. Tout le monde chantait et à une des parties instrumentales, l’on nous entendait tous crier « D’évia ntô so ka tchi kô, gaké ésé vévé » (l’enfant s’est pendu mais il a eu mal). Je ne sais plus si c’est Jimi Hope lui-même qui avait attribué ces paroles à cette partie instrumentale.

Nous étions enfants, et nous avions créé un orchestre fictif dans notre maison. Les guitares et les micros étaient juste des tiges en bois. Les batteries étaient des vieux bidons. Il fallait nous voir lancer nos « concerts » (avec nous-mêmes comme public) avec « I can’t take it » de Jimi Hope. Nous tentions d’imiter la voix, la posture et les gestes du rocker. Nous ne manquions pas de courir derrière lui lorsqu’il passait dans notre quartier à Nyékonakpoè. Il y avait des amis et de la famille et y était fréquent.

Une empreinte indélébile

Jimi Hope aura marqué plusieurs générations dont celle de nos parents et la nôtre. Nous pensons qu’elle marquera aussi les générations à venir car sa musique fait partie de notre patrimoine culturel et particulièrement de notre patrimoine musical. Ce grand artiste qui aura passé sa vie à peindre, sculpter et chanter restera l’un des plus talentueux du Togo. Il a aussi aidé beaucoup de jeunes en les initiant soit à la musique, à la peinture ou à la sculpture.

Comme tu l’as chanté toi-même « Ewoé, ékou lé lo… » (Mince, la mort existe), tu n’as pas raté ton rendez-vous avec elle.

Au revoir Jimi et que la terre te soit légère….

Roger Lasmothey et Inda Etou

Vous retrouverez aussi ce billet sur le blog de Roger à l’adresse : https://bit.ly/2kmWh3P


Ma rencontre avec Manu Dibango : une discussion intéressante sur la musique en Afrique

  Bonjour à tou.te.s !

Oui, je commence mon billet ainsi car j’ai conscience que j’ai laissé ce blog en jachère trop longtemps. Lol. Cette fois-ci, je suis de retour pour un bon moment. Aujourd’hui, je vais vous parler d’une rencontre très intéressante avec un artiste dont la réputation traverse le temps et les générations : Manu Dibango.

Manu Dibango – Crédit photo : Ayrton FERREIRA PINTO

Il y a quelques jours, je publiais sur les réseaux sociaux, une photo de Manu Dibango et moi. Suite à cette publication, un ami m’a encouragée à écrire un article sur la rencontre. Je vais donc vous donner des détails sur cette discussion.

Le saxophone est l’outil de prédilection de Manu Dibango – CCO Domain, via Pixabay

Le 08 février, une rencontre avec Manu Dibango a été organisée par le Master Création Contemporaine et Industries Culturelles de l’Université de Limoges et Horizons Croisés (une association de diffusion de spectacles, promoteur local). J’ai eu le plaisir de faire partie de l’équipe d’organisation et d’assister à cette rencontre en petit comité.

Il est onze heures quand il arrive à la présidence de l’Université de Limoges. Notre Manu Didi international est tout de suite décontracté. Alors que j’appréhendais la rencontre, j’ai le sentiment à ce moment-là que la discussion va être sans prise de tête. Ce fut effectivement le cas pendant une heure d’échanges dont les principaux points abordés sont les suivants :

1- La musique en Afrique

A la question de savoir comment il qualifie sa musique, Manu Dibango nous a fait comprendre qu’il ne la qualifie pas particulièrement ou ne la classe pas dans un style particulier. Il nous explique qu’il propose ce qui lui vient :

Dans ma tête il n’y a pas de frontières justement. Chez un artiste il y a cette note avec des milliards de possibilités donc chacun choisit les harmonies qu’il entend. On est libre au départ.   

Ainsi, pour lui, l’artiste est un capteur qui restitue ce qui lui vient.

Concernant la musique en Afrique francophone, pendant la colonisation, il nous raconte qu’on ne parlait pas de circulation de la musique. Cela était dû au fait qu’il n’y avait pas de radio disposant d’ondes à grande portée. Ainsi, comme « Radio Club » (une station belge de faible portée qui émettait depuis le bassin du Congo), les pays d’Afrique francophone n’avaient que de petites stations radio qui émettaient jusqu’à vingt-deux heures.

C’est en 1943, suite à la première visite à Brazzaville du général De Gaulle, que fut créée Radio Brazzaville, station d’abord militaire. La radio congolaise émettait jusqu’à quatre heures du matin et couvrait énormément d’espace car elle était très puissante. On pouvait écouter de la musique congolaise, d’où l’immense succès de cette musique et de la Rumba. Cette dernière, originaire du Cuba, a principalement été introduite au Congo par les Africains qui revenaient d’Amérique. Ceux-ci étaient transportés dans des bateaux qui accostaient le long du golfe de Guinée :

La rumba c’est un peu le retour du bateau.

Les Africains se sont ensuite accaparés cette musique qui a évolué en fonction des différents pays. Ainsi, la rumba congolaise était différente de la rumba au Cameroun, en Côte d’Ivoire ou au Sénégal. Chaque artiste l’adaptait en fonction de son environnement.

Cependant, l’expression « circulation de la musique » a pris tout son sens en Afrique après la colonisation, puisque des frontières étaient installées et les artistes africains commençaient à se professionnaliser. Il fallait donc pour les nouveaux dirigeants africains, mettre en place des institutions de gestion des droits d’auteur en s’inspirant de la Sacem[1] (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique). Dès lors, l’Afrique peine à mettre en place tous les dispositifs pour une bonne circulation de la musique. En effet, pendant l’époque coloniale, la Sacem avait été implantée dans les colonies françaises mais après les indépendances toutes les institutions françaises se sont retirées sans avoir au préalable procédé à un transfert de compétences.

A cet instant précis, j’ai pensé à ceci : chaque pays africain devrait mettre en place des règles spécifiques aux contextes culturelles en évitant cette tendance au copier-coller. S’inspirer des autres ne veut pas dire les imiter. Nous n’avons pas les mêmes réalités.

Mais, revenons à Manu Dibango. Pour lui, il n’existe pas une musique africaine mais plutôt des musiques africaines. Selon lui, utiliser l’expression « musique africaine » c’est comme dire que l’Afrique est un pays. Chaque pays africain a une identité qui lui est propre avec différentes ethnies. Ces dernières se distinguent par leurs histoires, leurs musiques, leurs rythmes, leurs langues et leurs traditions.

Avant les indépendances, on distinguait une musique africaine mais maintenant il existe des musiques africaines. Puis, la numérisation et l’internet sont apparus entraînant désormais une vulgarisation de la musique et une perception différente de cette dernière. Avant, on écoutait de la musique mais maintenant avec le numérique, on la consomme.

Les participants à la rencontre  – Crédit photo : Ayrton FERREIRA PINTO

 

2- L’avantage de l’internet pour les musiques africaines

De cette rencontre, il est également important de retenir que l’internet a une influence considérable sur la musique puisque les frontières disparaissent. L’instantanéité, l’internationalisation, l’accès de plus en plus important aux données qu’a créés le web 2.0, doivent être pris en compte par les artistes car cela a un impact sur les choix de consommation des publics. Cependant, Manu Dibango note un risque qu’entraîne le progrès sans cesse croissant de la technologie :

Avec la mémoire artificielle, les rythmes risquent de se ressembler pratiquement parce qu’il est possible de régler plus vite la boite à rythme qui donne maintenant l’impulsion. Ce n’est donc plus le vieux tam-tam qu’on entendait avant. C’est donc plus facile pour les jeunes. C’est pour cela que je dis qu’avec l’internet, les jeunes consomment la musique, et qu’ils ne l’écoutent pas. Mais il y a toujours des gens qui écoutent et qui sont des amateurs de musique.

Il poursuit en donnant l’exemple de ses petits-enfants :

Moi quand je vais à la Fnac avec mes petits-enfants, ils me regardent d’une manière bizarre quand je paie des disques parce qu’ils ont leurs artistes sur leurs smartphones et les écoutent pendant trois semaines puis après ils passent à autre chose.

Nous avons ensuite rebondi sur cette différence générationnelle qui peut impliquer un désintérêt de la jeunesse actuelle pour le jazz au détriment des musiques urbaines. Il nous répond tout en sourire que pour lui, avoir un public qui se renouvelle c’est une chance. Puis il poursuit :

Quand vous suivez la mode c’est court mais quand vous aimez la musique c’est différent. Je pense que mon public est pour l’instant amoureux du son. Par contre plusieurs personnes sont maintenant amoureuses du visuel, de la danse et de ce qui se passe dans les clips. Avant c’était les oreilles, maintenant ce sont les yeux.

Enfin, nous avons discuté d’un sujet très intéressant : la restitution des œuvres du patrimoine des pays africains par la France. Cependant, je vous donnerai plus de détails sur ce sujet dans un prochain billet. C’est ainsi que nous avons conclu la séance d’échanges ce jour-là avec notre Manu Didi.

Manu Dibango et moi  – Crédit photo : Inda ETOU

 

Par ailleurs, plusieurs thématiques restent encore à aborder sur la culture africaine et feront l’objet de mes prochains billets. N’hésitez pas me donner, en commentaire, vos avis sur les différents points abordés lors de cette rencontre avec Manu Dibango. J’en serai ravie ! Pour l’instant je vous dis à très bientôt ! 🙂

[1] La Sacem est l’institution dont l’une des fonctions est de s’occuper des droits d’auteur en France.


Clichés de Lomé, ma ville natale

Une passion que je me suis découverte il y a quelques années : la photographie. Immortaliser un moment, faire découvrir un lieu, c’est ce que je fais quelques fois seule ou avec des amis…

Aujourd’hui, le 27 avril, mon pays fête le 58ème anniversaire de son accession à l’indépendance. Je vous propose donc une découverte de la capitale togolaise, Lomé, à travers ces quelques clichés. Et si c’est vrai qu’une image vaut mille mots, trêve de bavardage, je vous laisse découvrir ma ville natale.

Le monument de l’indépendance

Le monument de l’indépendance représente une femme tenant un flambeau. Il a été érigé peu après l’indépendance du Togo en 1960. On peut lire sur le flanc est du monument : « Peuple Togolais par ta foi et ton courage une nation est née ». Une retraite au flambeau a lieu chaque 26 avril, veille du jour anniversaire de l’indépendance du Togo. Non loin se trouve le palais des congrès de Lomé où se déroulent certains concerts et événements qui ont lieu dans la capitale.

Le monument de l’indépendance vu de face. Ce lieu est important car il a été érigé à la mémoire de tous les enfants du pays qui se sont battus pour l’indépendance du Togo. Il nous rappelle l’histoire de notre cher pays. Crédit photo : Inda ETOU

Les petites allées de la place de l’indépendance. Crédit photo : Inda ETOU

La grande allée qui mène au monument. Crédit photo : Inda ETOU

Le flambeau du monument de l’indépendance. Crédit photo : Inda ETOU

Le monument de l’indépendance avec au loin le palais des congrès de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Le monument de l’indépendance. Crédit photo : Inda ETOU

Les petites allées de la place de l’indépendance. Crédit photo : Inda ETOU

Palais des congrès de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Le coucher de soleil sur la place de l’indépendance. Crédit photo : Inda ETOU

Le quartier administratif de Lomé

Outre, les ministères, les ambassades, les représentations diplomatiques, les représentations résidentes des organisations internationales on y retrouve le musée national, l’hôtel du 2 février, des châteaux d’eau jumelles de l’époque coloniale… Le quartier administratif est situé près de la place de l’indépendance.

Le musée national. A mon avis, c’est l’un des lieux les plus importants du pays car il regorge d’objets représentant différentes ethnies. C’est un peu le miroir du Togo. Crédit photo : Inda ETOU

L’hôtel du 2 février. Crédit photo : Inda ETOU

L’hôtel du 2 février. Crédit photo : Inda ETOU

Monument des martyrs avec l’inscription RT (pour République Togolaise) situé dans le quartier administratif. Ce monument a été érigé en hommage à tous ceux qui sont morts (de l’esclavage à l’indépendance) en luttant pour un Togo meilleur. Crédit photo : Inda ETOU

Les châteaux d’eau jumelles de l’époque coloniale. Crédit photo : Inda ETOU

La colombe de la paix 

Monument dédié à la paix et représentant une colombe perchée sur un globe, tenant un brin de laurier dans son bec. C’est aussi un carrefour (l’un des plus connus) reliant quatre des plus grands axes de Lomé : le boulevard du Mono, l’avenue de la paix, le boulevard Eyadema et l’avenue Maman N’danida.

La colombe de la paix lors des fêtes de fin d’année. Le rond est l’un des plus pratiqués à Lomé. Des milliers de Togolais s’y rassemblent chaque année pour fêter le nouvel an et l’événement est appelé Caliente. Crédit photo : Inda ETOU

le boulevard du Mono une nuit des fêtes de fin d’année. Crédit photo : Inda ETOU

La colombe de la paix en pleine journée. Crédit photo : Inda ETOU

Le boulevard du Mono un après-midi. Crédit photo : Inda ETOU

La plage de Lomé 

On y retrouve les restes de l’ancien warf de Lomé, des pirogues, l’ancien palais de justice, l’hôtel de la paix, l’ancien parlement, l’hôtel Palm Beach et j’en passe…

Les restes de l’ancien warf de Lomé. Le warf est l’un des vestiges de l’époque coloniale. Pour moi, il est le témoignage d’une époque que je n’ai pas connue : celle du Togo allemand. Crédit photo : Inda ETOU

Une pirogue en pleine mer. Crédit photo : Inda ETOU

L’hôtel Palm Beach vu depuis la mer. Crédit photo : Inda ETOU

L’ancien Warf de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Une pirogue à la plage de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Une pirogue à la plage de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

L’ancien Warf de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

La plage de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Hôtel de la Paix Lomé- L’hôtel est l’un des plus anciens de la capitale. Il a une architecture particulière et rappelle de bons souvenirs à toute une génération (celle de mes parents). Crédit photo : Inda ETOU

Tropicana, une plage située à Avepozo (un quartier de la banlieue de Lomé). Crédit photo : Inda ETOU

La plage de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

L’ancien palais de justice de Lomé vu de la plage. Crédit photo : Inda ETOU

L’ancien palais de justice de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

L’ancien parlement de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Les restes de l’ancien warf de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Le Boulevard du 13 janvier (reliant la plage à l’intérieur de la ville) et le Boulevard de la République (reliant la frontière Togo-Ghana à la frontière Togo-Bénin)

Vous y trouverez, outre l’activité commerciale sur le boulevard du 13 janvier, des immeubles comme ceux de la BTCI, de la BOAD, de la BIDC, du groupe Ecobank ETI, de l’hôtel Onomo et une représentation des tata tamberma.

Boulevard du 13 Janvier. Crédit photo : Inda ETOU

Le boulevard de la République. Crédit photo : Inda ETOU

Immeuble de la Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC). Crédit photo : Inda ETOU

Immeuble de la Banque Togolaise du Commerce et de l’Industrie (BTCI). Crédit photo : Inda ETOU

Immeuble de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Crédit photo : Inda ETOU

Hôtel Onomo Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Immeuble du groupe Ecobank ETI. Crédit photo : Inda ETOU

Représentation des tata tamberma (habitat classé patrimoine mondial de l’Unesco) à Lomé. Cette construction que l’on retrouve sur le boulevard de la République m’a toujours intriguée car j’ai peu d’informations la concernant. J’aimerai bien visiter l’intérieur un jour. Crédit photo : Inda ETOU

Boulevard de la République. Crédit photo : Inda ETOU

Les marchés de Lomé

Des lieux animés où vous trouverez tout ce dont vous avez besoin mais surtout des femmes et des hommes qui maîtrisent le marketing. Les revendeurs et revendeuses vous interpelleront, vous négocierez et vous conviendrez d’un prix.

Marché à Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Etalage d’huile et de sacs de riz. Crédit photo : Inda ETOU

Etalage de céréales (Maïs, gari, haricot…). Crédit photo : Inda ETOU

Etalage de tubercules et de céréales. Crédit photo : Inda ETOU

Etalages de céréales. Crédit photo : Inda ETOU

Etalage d’épices, de piments, d’oignons…

Le jour de marché à Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

La Cathédrale de Lomé

Construite à l’époque coloniale, la cathédrale du Sacré-Cœur de Lomé est une des rares constructions de l’époque qui a résisté au temps. Elle est située au grand marché de Lomé.

La cathédrale de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

La cathédrale de Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Le rond point des deux Lions

Rond-point, dont j’ai parlé dans mon billet intitulé « Sitou, la zedwoman », il est situé à Agoè (un quartier de Lomé). Le nom du rond-point lui vient des statues qu’on y trouve : celles des deux lions des armoiries de la République Togolaise.

Rond-Point des deux lions à Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

La circulation à Lomé

La moto est le moyen de déplacement le plus pratique et le plus populaire à Lomé. Aussi, les zedmen (conducteurs de taxi-motos) et leur « oléyia » ( qui veut littéralement dire: « Tu vas ? » ou « Où vas-tu ? » en mina, une langue vernaculaire du sud du Togo) sont entrés dans nos habitudes.

Quelques moyens de déplacement à Lomé. Crédit photo : Inda ETOU

Pour finir, ces quelques clichés sans catégories mais qui vous feront peut-être sourire…

Et oui… J’ai des amis qui essaient de toucher le sommet de l’hôtel du 2 février. Crédit photo : Inda ETOU

Lui, il est aussi fou que moi… Un ami hors du commun. Crédit photo : Inda ETOU

Un groupe d’enfants en train de jouer. Ce cliché m’a rappelé beaucoup de souvenirs… Crédit photo : Inda ETOU

Et moi… Pour ceux qui pourraient deviner où se trouve ce lieu… Crédit photo : Rico EDOH

Et voilà ! C’est fini. Ce billet-photo est le premier d’une série. Dans les mois à venir, je partagerai avec vous des clichés d’autres villes de mon cher pays. En attendant, je souhaite une bonne fête de l’indépendance à tous mes compatriotes. A mes ami(e)s d’ailleurs, n’hésitez pas à faire un tour au Togo si vous en avez l’occasion. Je me ferai un plaisir de vous faire visiter. A bientôt ! 🙂