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Bienvenue à Babi

Babi, « la capitale de la joie ». J’y suis depuis quelques semaines déjà pour un stage et ce matin j’ai décidé de vous raconter ce qui m’y arrive.

Je ne sais pas pourquoi mais depuis que je pensais me lancer dans le blogging, c’est ce matin que la détermination m’est vraiment venue de réaliser enfin ce qui me tient à cœur depuis quelques années. Vous comprendrez peut être en me lisant ce qui m’a poussé à me lancer. Mais bon, fermons cette parenthèse.

Eh bien, je disais donc que je suis à Babi. Pour ceux qui ne l’ont pas compris, Babi ou Abidjan est la capitale économique de la Côte d’Ivoire, pays situé en Afrique de l’Ouest. J’ai atterri donc sur le sol ivoirien un dimanche. Tout s’est bien passé depuis l’aéroport jusqu’à mon arrivée dans ma famille d’accueil, très sympathique. Mon cadeau de bienvenue fut Attiéké[1] poisson accompagné d’une bonne eau glacée ! Comme le diraient les ivoiriens « J’étais mal enjaillée de ça ». C’est ainsi qu’a commencé mon séjour. Avec le temps je me suis habituée à ce changement de culture beaucoup plus proche de la mienne que de mes pays de résidence de ces dernières années (le Maroc et l’Egypte). C’est vrai que les premiers jours, les filles en mini-jupes et en débardeurs me choquaient un peu mais en quelques semaines, cela ne me disait plus rien.

Ensuite je me suis lancée dans l’apprentissage du nouchi, l’argot de la Côte d’Ivoire. Je connaissais déjà quelques mots mais je me suis rendue compte que c’est un mélange de langues issues des ethnies du pays et des ethnies d’étrangers venus s’installer en Côte d’Ivoire. Ainsi, un mot comme « Kaba-kaba » qui, dans ma langue, veut dire « vite ou rapidement » a le même sens en nouchi. Par ailleurs, j’ai appris des mots comme « soutra », « bara », « sri », « djafoul »… Beaucoup disent que le nouchi c’est juste une transformation du français. Je peux vous dire que vous pourriez être francophone et entendre cette « langue » sans comprendre un seul mot. Malgré ce « créole ivoirien », le français est la langue la plus parlée sur le territoire. D’ailleurs dans un pays où il y a tant d’ethnies et tant d’étrangers cela ne peut être que le cas. En parlant d’étrangers, je me rappelle qu’il y a quelques jours, une copine Béninoise et moi étions en train de manger chez une vendeuse quand arrivent deux hommes qui commencent à parler notre langue, le « mina ». Nous sommes restées bouches bées et à ma copine de dire « Tu vois non… Si on était en train d’insulter les gens en mina… ».

Une chose qui  m’est également souvent arrivée, c’est le choc culturel. Un de mes collègues au bureau se moque souvent de moi car certaines réactions au début me choquaient. Pour lui ces réactions étaient tout à fait naturel pour lui. Ici, on tchip très facilement alors que dans certaines cultures c’est très insultant. Alors, si vous venez en Côte d’Ivoire et que quelqu’un tchipe, que cela ne vous frustre pas sur le coup car ce n’est peut-être pas contre vous.

En tout cas, pour mes premières impressions, je peux vous dire que les ivoiriens sont accueillants et que vous ne vous sentirez pas dépaysé. Je m’arrête là pour aujourd’hui sinon je risque de tout vous dire. Lol ! La semaine prochaine je vous parlerai des conducteurs de taxi, des embouteillages et de comment j’ai appris à « décomposer ». J’espère que vous resterez connectés ! A bientôt !

[1] Mets traditionnel ivoirien à base de manioc.

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Auteur·e

inda

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